Cette machine tue les fascistes
Beaucoup de gens ont en tête l’image d’un Bob Dylan, guitare en bandoulière et harmonica autour du coup, en train de brailler Only a Pawn in Their Game, entouré de Noirs dans un champ, ou face à des milliers de personnes au festival de Newport, préparant la marche pour les Droits Civiques. Une marche non pas sur Syrte, mais sur Washington.
Bob Dylan peut aujourd’hui aller se coucher. Sans regarder la photo, fermez les yeux une minute et imaginez sans façon un pays en guerre, un faubourg en proie aux bombardements, aux tirs de sniper, le bruit assourdissant, non stop, d’une mitraillette lourde et, à deux mètres de là, en pleine scène de combats terribles, un type en train de jouer de la guitare au milieu des combattants.
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Que joue-t-il ? C’est Aldo, dans Le Rivage des Syrtes, attendant l’ennemi une guitare à la main. Il fait des solos, il chante aussi, selon le photographe à l’origine de ce cliché. Il faut retrouver ce Libyen pour qui la six-cordes aurait manifestement plus de portée que le six-coups, avant qu’il ne soit trop tard.
Dans le Le Rivage des Syrtes, texte sur l’attente par excellence, il y a un passage que ce combattant à la six cordes ne va pas tarder un jour à lire chez lui : « Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour faire tout bouger. »
Cette machine tue les fascistes Cette machine tue les fascistes
Cette machine tue les fascistes Cette machine tue les fascistes
Cette machine tue les fascists Cette machine tue les fascistes
Excellent!
Ne vous inquiétez pas pour lui, la guerre est finie.
« Le vrai de l’équilibre, c’est qu’il suffit d’un souffle pour faire tout bouger. »
C’est Kadhafi qui a été soufflé !
Vous avez une drôle de manière de dire à vos lecteurs que vous avez lu (et compris ?) Le rivage des Syrtes.
Des nouvelles du troubadour ?
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@ Lipsix, vous devez être une personne difficile, voire très chiante dans la vie. Je n’aimerais pas être votre ami, ni votre collègue, ni même votre voisin.
@ Claude
moi non plus.