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« Et pourquoi ni vous-mêmes ni votre maison d’éditions ne vous êtes-vous donc malheureusement pas élevés contre cette osée manière de faire, pour le moins assez malhonnête ? »
Propos recueillis par Slemnia Bendaoud, philosophe et écrivain | Algérie News
Slemnia Bendaoud : Vous avez, Youcef Dris, une manière assez singulière d’écrire. Est-ce le fait que vous étiez d’abord journaliste à El Moudjahid ?
Youcef Dris : C’est sans doute vrai, mais du fait que cette histoire s’est passée dans ma famille, le compte-rendu du texte est plutôt très proche de la réalité. D’où peut-être cette simplicité dans le style narratif.
Slemnia Bendaoud : Votre roman fait défiler à grande vitesse des événements importants dont leur développement aurait pu donner plus de volume à votre roman. Pourquoi avoir alors eu ce recours à juste les effleurer ?
Youcef Dris : L’histoire en elle-même était entourée de tabous vu le contexte, l’époque et la différence sociale entre les deux familles en « conflit ». Les personnes impliquées souhaitaient pour des raisons différentes taire ces « fâcheux événements », et surtout éviter qu’elles ne soient rendues publiques. C’était un exercice fastidieux et délicat que de raconter l’histoire d’un amour défendu en ménageant les susceptibilités, d’autant plus que lorsque j’ai entrepris d’écrire ce roman, certaines personnes de mon entourage (impliquées directement ou indirectement) étaient encore en vie.
Slemnia Bendaoud : Pourquoi avoir choisi presque sciemment d’occulter l’incidence de la période 1954-1962 sur la vie de Dahmane ? Est-ce parce que sa vie amoureuse se termine au milieu des années quarante du siècle dernier ?
Youcef Dris : Le but de cet « exercice » était d’écrire une histoire d’amour impossible entre deux jeunes de différentes origines dans un contexte « d’apartheid » qui ne disait pas son nom. Deux jeunes amoureux qui avaient osé défier les convenances, sachant que cela allait les exposer aux pires sanctions, particulièrement pour le jeune arabe. Donc le sujet traité était bien défini au départ.
Slemnia Bendaoud : L’histoire de votre roman, en dehors qu’elle soit vraie, est très bouleversante par moments. N’avez-vous pas pu trouver un moyen de la porter éventuellement à l’écran ?
Youcef Dris : En effet, lorsque le livre avait paru, beaucoup de lecteurs m’avaient suggéré de porter l’histoire à l’écran. N’étant pas scénariste, je n’avais pas voulu m’y aventurer. Pourtant sur instance de mon entourage et de quelques amis de la profession, j’ai écrit un scénario qui est quelque peu différent du roman, et là je réponds un peu à votre précédente question, pour ce qui est de la période 1954/1962. Rendant hommage à la Révolution algérienne et pour son le 50e anniversaire, j’ai « fait partir Dahmane au maquis », fuyant de la prison. Ainsi, cette période, on la retrouvera explicitement dans le film qui sera réalisé bientôt, adapté de cette histoire. Là, j’ai évoqué cette période plus longuement. Mais l’essentiel de l’histoire d’amour demeure fidèle au roman. Sans changement notable.
Slemnia Bendaoud : Pour tous les lecteurs qui auront lu en premier « Ce que le jour doit à la nuit » de Yasmina Khadra, ils ont cette impression qu’ils revoient le film en question, mais d’une autre façon. D’où viennent toutes ces autres étranges similitudes ? Qui a singé l’autre ? Vous ou lui ?
Youcef Dris : Vous employez le verbe « singer », c’est tellement différent des avis de celles et ceux qui ont réagi sur Internet ou dans les rares articles de presse qui ont évoqué le sujet. Je me suis jusqu’alors, très peu prononcé sur cette histoire. J’ai répondu à quelques personnes qui insistaient, que les similitudes dans les deux textes pouvaient être considérées comme de l’intertextualité probablement. Comment pourrais-je donc singer ou copier un autre auteur, alors que je ne fais que relater une histoire absolument vraie qui concerne ma propre famille ? Le faire ne serait que synonyme de travestir cette tangible réalité. Et puis, vous n’avez qu’à considérer l’antériorité de mon écrit pour deviner d’où vient le problème et qui en est responsable.
Slemnia Bendaoud : Et pourquoi ni vous-mêmes ni votre maison d’éditions ne vous êtes-vous donc malheureusement pas élevés contre cette osée manière de faire, pour le moins assez malhonnête?
Youcef Dris : Pour ma part, et sur l’insistance des uns et des autres, j’ai répondu que c’était à mon éditeur d’éclaircir cette histoire quant aux nombreuses similitudes qui existent entre mon roman et celui que vous évoquez plus haut, dans la mesure où j’ai cédé mes droits, dès le départ, à ma maison d’édition. Donc, en tant que propriétaire des droits de ce roman, c’est à ma maison d’éditions de réagir (ou pas). Donc, il serait judicieux de se rapprocher de Dalimen éditions pour connaître la position de sa direction sur ces faits qui ont fait couler tellement d’encre des deux rivages de la Méditerranée, et même bien au-delà. Quant à moi, le fait que l’on ne cesse de parler si longuement de mon roman, et ce, depuis sa parution en 2004 jusqu’à ce jour encore, prouve que l’histoire a plu aux profanes et aux professionnels. Donc, que l’on reprenne une partie de cette histoire à d’autres fins, ne me dérange nullement lorsque l’éthique est respectée dans son intégralité. Au contraire, j’ai la satisfaction d’avoir « pondu » une belle histoire. Qu’elle soit « singée », c’est bien! Moi, j’ai raconté la toute vraie. Celle que je connais parfaitement, sur le bout des doigts ou par cœur. En faire un film, une pièce théâtrale ou raconter l’histoire ici et là m’honorerait, dans la mesure où les droits moraux et autres, des uns et des autres, soient préservés. Tout le reste n’est, par contre, qu’une question de conscience. Ma conscience, à moi, est bien tranquille. La copie de la similitude est pourtant bien ailleurs. Pour preuve : mon roman est le premier arrivé sur le marché (en 2004). Et ça, ça veut tout dire. Tout autre écrit (postérieur à cette date, comme c’est le cas aujourd’hui) qui se rapproche de son histoire est donc objet de reproches, sujet à suspicion, sur le plan de l’éthique.
Par Slemnia Bendaoud, philosophe et écrivain | Algérie News, 28/12/13
- Mémoire de Master Académique: Les amants de Padovani de Youcef Dris / Ce que le jour doit à la nuit, de Yasmina Khadra, par Kherroubi Ramaissa (Pdf, 65 pages)
- « Tout ce que Khadra m’a fait ne m’a rendu que plus fort » (17 juin 2014)
- Il faut aider Youcef Dris (4 avril 2014)
- Le récit pitoyable d’une haine débordante (Fayçal Métaoui, El Watan, 28/3/14)
- Accusé de plagiat : Ce que Khadra doit à Dris (Editions Dalimen.com, 27/12/13)
- Les amants de Padovani (Slemnia Bendaoud, 28/12/13)
- Khadra en 3D, (Jérôme Garcin, 17 sep 2011)
- Ce que Yasmina Khadra doit à Tahar Ouettar (10 avr 2010)
- Ce que Yasmina Khadra doit à Youcef Dris (29 nov 2009)
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Ah Youcef Dris, il a tellement peur! La peur hante cet interview.
Poème sur la peur:
Ce soir-là j’avais lu fort longtemps quelque auteur.
Il était bien minuit, et tout à coup j’eus peur.
Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible.
Je compris, haletant et frissonnant d’effroi,
Qu’il allait se passer une chose terrible…
Alors il me sembla sentir derrière moi
Quelqu’un qui se tenait debout, dont la figure
Riait d’un rire atroce, immobile et nerveux :
Et je n’entendais rien, cependant. O torture !
Sentir qu’il se baissait à toucher mes cheveux,
Et qu’il allait poser sa main sur mon épaule,
Et que j’allais mourir au bruit de sa parole !…
Il se penchait toujours vers moi, toujours plus près ;
Et moi, pour mon salut éternel, je n’aurais
Ni fait un mouvement ni détourné la tête…
Ainsi que des oiseaux battus par la tempête,
Mes pensers tournoyaient comme affolés d’horreur.
Une sueur de mort me glaçait chaque membre,
Et je n’entendais pas d’autre bruit dans ma chambre
Que celui de mes dents qui claquaient de terreur.
Un craquement se fit soudain ; fou d’épouvante,
Ayant poussé le plus terrible hurlement
Qui soit jamais sorti de poitrine vivante,
Je tombai sur le dos, roide et sans mouvement.
Guy de Maupassant, « Des vers »
Il veux que l’éditeur le fasse à sa place?
Ni lui ni l’éditeur ne peuvent rien faire; c’est pas du plagiat (copier-coller) qui peut être puni par une loi encadrant la contrefaçon. Là c’est du pillage.
Yasmina Khadra a réécrit l’histoire de Dahmane et Amélie en rajoutant généreusement des choses à lui. Vous prenez un roman de 144 pages (Dris, 2004) et vous lui rajoutez des choses jusqu’à ce qu’il dépasse 400 pages (Khadra, 2008), et vous l’envoyez à votre éditeur. Comme l’a dit Régina Kiel, la traductrice de « Ce que le jour doit à la nuit » en allemand, Yasmina Khadra a su noyer le poisson dans l’eau.
Personne ne peut rien faire pour Youcef Dris. Le type est célèbre (adoré!), riche, et comme il le disait lui-même: « le roi du monde » et « qu’il impose comme il veut. »
Ce n’est pas Youcef Dris qui va gagner quoi que ce soit contre lui ! Même pas en rêve !
Témoignage de Nassira Belloula :
Nassira Belloula a dit…
« Bonjour Yahia
« J’ai lu les deux livres, la forme et le fond sont différents chacun son style. Sur la thématique, il y a beaucoup trop même de similitudes. La même histoire et surtout les même personnages. »
10 juillet 2012 19:05
il fautrappeler les deklarations des ressemblances il y a plus que ça
karim sarroub vous n’avez pas tous mit
karim sarroub 1
yasmina khadra 0 !
yasmina khadra 0
karim sarroub 2 (deux plagiats!)
Je viens de lire la liste des similitudes sur votr page.
Il faut être un peu crétin pour continuer de nier, surtout quand on a une autre affaire de plagiat sur le dos.
avant de découvrir le plagiat du roman de tahar ouettar Al Laz je pensais que karim sarroub avait inventé cette histoire de plagiat pour nuire, c’est bien que youcef dris se soit exprimé
David contre Goliath
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bonsoir, je connais personnellement youcef dris, c’est un homme digne et respectable, il est incapable de faire de mal à une mouche; je ne le vois pas attaquer judiciairement cette furie de yasmina khadra. merci de le soutenir.
A monsieur YOUCEF DRIS, battez vous. Et bravo à monsieur SLEMNIA BENDAOUD
Il faut signaler que des membres de l’Académie Goncourt ont déclaré que Yasmina Khadra n’était pas l’auteur de ses livres. Ce ne sont pas des idiots non plus.
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Bonsoir, Yasmina Khadra s’est plaint en personne des membres de l’Académie Goncourt qui ont déclaré avoir des doutent qu’il soit seul l’auteur de ses livres. A-t-on connaissance des noms des académiciens ?
écrivez à l’académie !
écrivez à l’académie !
Il faut aider youcef dris contre les malhonnêtes, les grandes gueules malhonnêtes
haha, sacré Karim,
J’avais déjà lu ça il y a un an ou deux;
j’avais pourtant aimé un de ses livres, je suis incapable de vous dire lequel.
Il faut que Yasmina Khadra apprenne à communiquer.
J’insiste : communiquer, ce n’est pas seulement parler, faire du bruit. Communiquer, c’est autre chose… et c’est ça qui manque à khadra.
Communiquer ? Yasmina Khadra sait surtout recopier les histoires des autres !
respect à youcef dris
kahl arras !
il a la rage, le maniaque !
et culotté
je l’ai entendu pleurnicher (et se vendre) sur tv5
« on m’accuse de plagiat »!
« je suis victime du pouvoir et des jaloux »! (40 millions d’habitants)
il dit: « c’est l’ignominie totale »!
« des gens qui ne lisent même pas mes livres »!
« c’est de la khadraphobie »!
« je suis victime d’une kabbale »!
il tire vraiment une sale gueule.
le culot c’est quoi?
on fait son choix:
1 le fond métallique de certains objets
2 le résidu qui s’amasse au fond d’une pipe
3 un petit chapeau cylindrique en carton mince
4 partie d’une lampe électrique servant à la fixer
5 un ornement sculpté
6 un lingot de métal
7 le fond d’un trou de mine qui subsiste après l’explosion
« khadraphobie » ?
Mr Khadra, on n’a rien contre votre femme !
Khadraphobie! On n’a rien contre votre femme, elle écrit bien !
elle écrit bien, faut pas exagérer !
Je préfère être un singe honnête qu’un auteur fourbe et malhonnête .
Karim Sarroub, vous ne vous donnez même plus la peine d’écrire. C’est bien de donner la parole aux autres.
Mais faites nous un papier, quand même, non? sur son dernier roman (ça implique sa lecture! Grrr) ou à défaut d’un papier, une liste de perles.
Je peux vous aider 🙂
Alors comme ça vous travaillez avec le ministère de la culture algérien ?!
http://www.tamurt.info/yasmina-khadra-accuse-le-ministere-de-la-culture,5437.html?lang=fr
Quand il est venu à tizi ouzou: « Enfin, Yasmina Khadra est revenu brièvement sur les accusations de plagiat, notamment à l’égard de Youcef Drif, dont il est victime. Pour lui, c’est le ministère de la Culture qui agit en coulisse pour le discréditer. »
« Le ministère de la Culture qui agit en coulisse pour le discréditer » !!
🙂
Je prends au hasard un des nombreux passages que j’avais souligné durant la lecture de Ce que le jour doit à la nuit :
« Je sentis un frisson traverser le corps de la femme ; la larme qui miroitait d’émotion sur le bord de ses cils roula d’une traite sur sa joue.
— Jonas, dit-elle en essayant d’étouffer un sanglot, Jonas, si tu savais combien je suis heureuse !
C’est vraiment lui qui écrit comme ça ?
Je ne crois pas que dans les casernes on regardait beaucoup les films égyptiens !
Eh bien détrompe-toi !
Devant cette thématique récurrente, je vous ai soupçonné d’avoir choisi de faire de tous les conflits belliqueux de notre pathétique évolution actuelle, votre fonds de commerce littéraire, d’autant plus que vous avez commis sous le nom de Benjamin Cros, un roman opportuniste et fort mauvais Frenchy (2004). Coupable différé et victime désignée de la dissidence chiraquienne refusant de s’acoquiner au mensonge messianique de Bush dont l’intérêt principal ne fut pas de virer d’Irak, son ex-pote Saddam Hussein, un français, surnommé Frenchy, et son épouse sont obligés d’en découdre malgré eux avec de miséreuses cervelles texanes aux gros bras tatoués jusqu’à la racine des cheveux, élevant la haine de l’américain moyen envers le français, ignoblement ingrat en regard de tous les soldats US tombé sur les champs d’honneur normands, au rang de règlement de compte villageois intra-communautaire teigneux. Je ne sais quelle raison vous a motivé à endosser ce pseudonyme, mais la patte de Yasmina Khadra s’y est perdue, faisant de cet ouvrage mal écrit et sans âme, une caricature primaire et bourrée de poncifs de cette Amérique que l’on dit profonde, quand on la stigmatise primitive. Le roman y aurait certainement gagné à s’en tenir à la nouvelle.
Vous vous définissez comme un homme de paix, de réconciliation et un humaniste au sens philosophique du terme. Soit. Mais votre monde, ou du moins le monde de Yasmina Khadra, est peuplé de méchants, de brutes épaisses et sanguinaires dont l’envergure mentale a le diamètre d’un petit pois ou de cerveaux bedonnants, embagousés jusqu’aux dents, fumant d’énormes cigares, avachis dans de luxueuses villas copiant le style hollywoodien de cet américanisme qu’ils envient et fustigent et dont ils souhaitent l’anéantissement, tout en recomptant sur leurs doigts boudinés les retours en bénéfices de leurs investissements sur le massacre des peuples dont ils se foutent de savoir quelle est leur religion ou la couleur de leur peau.
Cependant, Zarathoustra a eu bigrement raison de vous remettre rudement à votre place dans L’imposture des mots, en déminant cet état dépressif qui vous submerge sournoisement dès lors que vous n’obtenez pas le succès que vous pensez mériter : elles s’arrêtent où tes limites ? Depuis que tu as débarqué en France, tu n’arrêtes pas de nous les ébranler avec ton martyr.
A terminer donc la lecture de cette trilogie policière, ma première impression fut d’abord un franc agacement. Là où beaucoup s’extasiaient sur la verdeur de langage, le foisonnement poétique, la métaphore surprenante ou la tournure acérée d’une supposée plume féminine, je ne vis qu’une tentative confuse et pathétique pour atteindre une excellence imaginée de la langue française, ainsi qu’un excès de vulgarité qui s’apparentait plus au paraître qu’à l’être, un peu comme ces cuisiniers portées aux nues de la gastronomie qui vous mettent trois crottes dans une assiette et les élèvent au rang chèrement facturé de chef d’œuvre de l’art gustatif, alors qu’une femme, tout aussi talentueuse cuisinière, saura mêler la subtilité du goût à la quantité de matière. Ce trop c’est trop qui pourrissait plus vos descriptions hasardeuses et monolithiques, un de vos gros défauts stylistiques, que vos dialogues finement structurés tant dans le contenu que le contenant, m’a mis l’esprit aux aguets. Votre sexe féminin n’avait d’autre consistance que celle de sa supercherie…
Votre professeur de français, un certain Kouadri, vous avait pourtant prévenu de la perversion de cette exubérance calculée. Cher monsieur Moulessehoul, vous sermonnait-il, si ton phrasage était aussi crédible que ton rafistolage, ton talent ferait ravage au cercle des dormants. Mais, vois-tu, la littérature a horreur du bricolage et ce n’est pas en chipant par-là une phrase de maître et en empruntant par-ci un mot à M. Larousse que l’on devient Kateb Yacine… Il te soupçonnait de butiner dans les livres de quoi féconder tes textes. Du temps de votre enfermement militaire, votre jeune ami Ghalmi vous avait également mis en garde : tu crois ton français châtié alors qu’il est pindarique et creux.
Comment je me suis fait entuber par Yasmina Khadra (pour solde de tout compte)
par Jean-Jacques Reboux, ex-directeur des éditions Après la Lune,
premier éditeur en France de Yasmina Khadra
Se faire entuber n’est pas chose agréable. Le reconnaître moins encore. C’est avouer qu’on a pêché par excès de confiance, par naïveté, voire par bêtise. À présent que j’ai mis fin à mes activités de petit éditeur indépendant, j’ai décidé, non sans quelque hésitation, de narrer ma collaboration douloureuse avec l’écrivain mondialement reconnu, célébré, traduit dans 43 langues, Yasmina Khadra, dont je fus, que cela lui plaise ou non (et cela lui déplaît profondément), le premier éditeur en France, et qui devint, douze ans plus tard, mon associé dans une entreprise qui connut ses heures de gloire et vient de fermer ses portes, après 7 ans d’exercice et 69 titres publiés : les éditions Après la Lune.
Entuber. Formule triviale, que j’emploie à dessein tant elle est en adéquation avec la rhétorique caporaliste du commandant Khadra lorsqu’il se met en colère, ce qui est fréquent, pour des raisons pas toujours dignes des nobles causes qu’il prétend défendre. Yasmina Khadra, c’est un peu la Mamie Nova de la littérature, on ne lui dit pas merci, on ne l’aime jamais assez, on l’accuse de tous les maux. Mais il ne se laisse pas faire. Dès qu’il y a un pet de travers, c’est plus fort que lui, il s’énerve, souffre et endosse l’habit du martyr. Critiques, éditeurs, journalistes, chroniqueurs, tous sont suspects et en prennent pour leur grade. Leur faute ? Refuser de reconnaître à sa juste valeur son génie, qui est immensissime, comme l’ignorent encore quelques indécrottables béotiens au mauvais goût navrant, complices (il n’y a pas de hasard) de l’abominable complot littéraire dont il est victime de la part des organisateurs des prix littéraires, à tel point que, se prenant à rêver d’un destin à la Émile Ajar, il décida de confondre les larrons en publiant en 2004 chez Fayard un faux premier roman, Frenchie, sous le pseudo Benjamin Cros. Mais n’est pas Romain Gary qui veut, et le feu d’artifice agonisa dans le ciel germanopratin tel un pétard mouillé. Ne parlons même pas ici des accusations de plagiat dont il est l’objet, ou des affreux ragots colportés contre lui par la terrible ministre de la Culture algérienne.
Yasmina Khadra, personne ne l’aime, mais il est le seul à le savoir
Il lui faut par conséquent le crier sur les toits, en se gardant d’y mettre les formes. Il a beau avoir quitté l’armée algérienne, lorsqu’il s’agit de prendre l’ascendant sur le militaire Mohamed Moulessehoul qu’il est resté, l’écrivain Yasmina Khadra est à la peine. Il lui manque pour cela un petit quelque chose, qui pourrait s’appeler humilité, modestie voire, tout simplement, humanité. Comme souvent les mégalomanes, les paranoïaques, les pervers narcissiques, les persécutés, notre grand incompris souffre d’un mal pernicieux, encore méconnu (la psychologie a encore de beaux jours devant elle) : le « syndrome de Hulk », du nom de ce super-Zorro hypersensible que les injustices font exploser de verdeur. Mais revenons quelques années en arrière. Seize ans exactement. À l’époque où je fus amené à entendre sa voix. Une époque où personne en France, ne connaissait son existence. Encore moins sa véritable identité.
La voix de Yasmina Khadra
La première fois que j’entendis la voix de Yasmina Khadra, c’était au téléphone, et la voix était celle de sa femme. C’était en 1997, je travaillais alors aux éditions Baleine, dont le succès insolent de la collection Le Poulpe avait permis de racheter Canaille, la maisonnette d’édition que j’avais bâtie de mes propres mains en 1992. La dernière fois que je l’ai entendue, c’était sur mon répondeur téléphonique, en juin 2013. Le ton avait résolument changé. La voix douce était fielleuse, la menace tangible : « Si tu ne me rends pas les droits de La rose de Blida, je vais être obligé de te faire un procès. »
J’avais collectionné les procès depuis 2006 (un 1er contre un flic pour outrage, un 2e contre l’Opus Dei pour diffamation, un 3e contre une ex-flic devenue romancière), et bien qu’averti de la forfanterie belliqueuse du monsieur (je ne suis pas le seul de ses éditeurs qu’il ait menacé de procès), qui m’avait auparavant traité d’escroc, je lui rendis les droits qu’il me réclamait, portant sur la cession en poche de La rose de Blida (et autres nouvelles). Ce qui me mit en fâcheuse posture avec l’éditeur, qui m’avait versé une confortable avance, dont je n’avais reversé à l’auteur, pour cause de trésorerie défaillante, qu’un tiers de la part qui lui revenait.
Entre ces deux moments, treize ans ont passé. Le cadet en culottes courtes de Blida est devenu un écrivain célébré dans le monde entier. Flash-back.
1997, donc. Lors d’un cocktail des éditions Baleine, une journaliste du Figaro, excellente connaisseuse de l’Algérie, me tend un manuscrit au titre prometteur, Morituri. « Lis ça, c’est génial. Ça dit tout sur l’Algérie actuelle ! Gallimard devait le publier mais ils ont la trouille des GIA, ces cons ! » L’attentat de Saint-Michel, attribué au GIA algérien, était tout frais, et si les grands éditeurs ont les moyens financiers de leurs ambitions, il arrive que le courage leur fasse défaut. Intrigué, je dévore le roman dans la nuit. Bluffé, j’en parle à Antoine de Kerversau, patron des éditions Baleine, qui me donne le feu vert. Le calendrier de la collection que je dirigeais [Canaille/Revolver] étant complet pour de longs mois, nous décidons de le publier très vite dans une autre collection.
À l’époque, Internet balbutiait, la seule façon de communiquer avec Amal B. (le nom figurant sur le manuscrit de Morituri) était le téléphone. Je disposais d’un numéro à Oran, avec créneau horaire limité : le mardi en début d’après-midi. La voix de celle qui ne se faisait pas encore appeler Yasmina Khadra était peu assurée. On la sentait confrontée à une situation qui la dépassait, dans un pays miné par la tragédie et la paranoïa. Et pour cause, c’était l’épouse de l’écrivain, que j’aurai au téléphone cinq ou six fois en deux mois. Cela, nous ne le sûmes que plus tard.
Toujours est-il que Morituri parut, très vite suivi de Double blanc et L’Automne des chimères. Relayées par une couverture médiatique de choc, les aventures du commissaire Llob captivèrent des dizaines de milliers de lecteurs, les droits poche rachetés par Folio, tandis que le rideau se levait peu à peu sur l’identité de l’auteure, qui avait pris comme pseudonyme les 2e et 3e prénoms de sa femme, Yamina Khadra, que je pris, pour la petite histoire, la liberté de transformer en Yasmina, pour des raisons de sonorité.
Les années passèrent. Licencié des éditions Baleine en 1998 pour cause d’explosion en plein vol du Poulpe, je plaçai en 2000 un 4e roman de Khadra chez Flammarion (Le dingue au bistouri). Mes contacts avec l’auteur, qui avait regagné la France en passant par le Mexique et était désormais publié chez Julliard, s’espacèrent. Jusqu’à ce que nous nous retrouvions au salon du livre de Paris. Puis au salon du polar de Montigny-les-Cormeilles 2005, où La part du mort venait d’être primé. Je lui parlai de mon projet fou de monter une maison d’édition et lui demandai un texte. Il accepta chaleureusement, heureux de donner un coup de pouce à son premier éditeur en France. La Rose de Blida paraîtra en mars 2006 dans la merveilleuse collection La Maîtresse en maillot de bain, qui s’intéressait aux « petits arrangements avec l’enfance » et n’eut hélas pas le succès qu’elle méritait, en raison notamment de son petit format et de son manque de visibilité en librairie. Deux ans passèrent.
En juin 2007, les éditions Après la Lune, criblées de dettes, essoufflées, malgré quelques jolis succès, étaient sur le point de fermer boutique lorsqu’un coup de tonnerre les réveilla. L’Opus Dei, s’estimant diffamée par le roman Camino 999 de Catherine Fradier, envoya les huissiers. Branle-bas de combat. Souscription pour payer l’avocat. Soutien décisif du cabinet de lecture de Rue 89. Passé l’état de choc, nous nous défendîmes. Grâce à la publicité engrangée par ce procès très médiatisé, qui s’étalera sur plus d’un an et demi [l’Opus Dei perdra en appel en janvier 2009] et à l’obtention sur la lancée du prix Polar SNCF, les dettes furent remboursées en trois mois. Les affaires reprirent. Hélas trop timidement pour permettre aux éditions de rebondir, encore moins de payer leur unique salarié (ma pomme) qui se faisait exploiter par le gérant (ma pomme) en travaillant bénévolement depuis plusieurs années. C’est alors qu’eut lieu un second coup de théâtre.
YK, le retour
Printemps 2010. Après moult procrastination, j’appelle Yasmina Khadra, dont je gardais au fond de mon portefeuille le courriel plein de prévenance qu’il m’avait envoyé un jour où, terrassé par le burning-out, je lui disais ma lassitude de faire vivre un maison d’édition dans des conditions aussi précaires. Il me reçut dans son bureau, au 7e étage du Centre culturel algérien, dont il avait été nommé directeur par le président Bouteflika, qui ne se déplaçait pas encore en fauteuil roulant. L’homme n’avait pas changé. Il avait toujours au fond des yeux cette fronde pétillante et malicieuse qui m’avait séduit lors de nos premières rencontres. Il était content de me revoir. Moi aussi. Dans le feu de la conversation, il me proposa – ô miracle ! – d’investir de l’argent dans les éditions Après la Lune, afin de leur donner un nouveau souffle. « Tu auras un bureau, une attachée de presse, un salaire, je te donnerai un roman inédit… » YK racheta les parts de la moitié de mes 26 associés, entra dans le capital à hauteur de 29 %, promit de donner un peu d’air à la SARL en lui prêtant quelques milliers d’euros puis me fit part de son vieux rêve : créer une collection de littérature qui donnerait leur chance à des écrivains algériens connus au pays mais totalement inconnus en France. « Je l’appellerai Bel Horizon ! [nom touristique donné à sa bonne ville d’Oran] Nous irons en faire la promotion au salon du livre d’Alger ! Tu viendras avec moi ! Le ministère de la Culture algérien nous achètera plusieurs centaines de livres pour les bibliothèques. » [Entretemps, l’homme s’est fâché tout cru avec la ministre, et ça ne s’est pas arrangé.]
Depuis toujours passionné par l’Algérie, sa littérature, son histoire (la guerre d’Algérie est au cœur de mon roman Le massacre des innocents), je me faisais une joie de fouler le sol de ce pays. Faut-il préciser que je n’y ai jamais mis les pieds, pas plus que je n’ai vu la couleur ni de l’argent, ni du roman inédit promis. Pas plus que la concrétisation des autres projets alléchants qu’il m’avait fait miroiter (rachat par un grand éditeur, puis par un richissime homme d’affaires algérien).
La bonne foi m’oblige à préciser qu’il se trouva à l’époque quelques personnes pour me dissuader de pareille association. « Ne va pas te mettre dans les pattes de Khadra ! L’anar et le militaire, vous n’êtes pas faits pour vous entendre ! » Jusqu’à cette insulte au vitriol envoyée via Facebook par la journaliste qui m’avait confié le manuscrit de Morituri, m’accusant de collusion avec le « collabo-traître à la solde de Bouteflika ». D’un naturel têtu, peu méfiant, et surtout alléché par la belle aventure qui se profilait et allait me permettre d’effectuer dans des conditions décentes ce travail d’éditeur qui me passionnait, en me versant de nouveau un salaire (ce dont le sieur Khadra, je le compris un peu tard, se contrefichait allègrement), je décidai de foncer. J’étais d’autant plus confiant que « l’ami » Khadra m’abreuvait avec une belle constance de ses jérémiades sur son éditeur Julliard, accusé de ne pas être à la hauteur de l’immense écrivain qu’il était. Il ne faisait pour moi aucun doute que mon nouvel associé s’inspirait de l’initiative de l’écrivain suédois Henning Mankel, lequel, profitant de sa célébrité, créa sa propre maison d’édition, Leopart förlag, et déclarait à L’Express : « J’avais le même éditeur depuis trente ans et je ne voulais plus que tout cet argent continue à passer uniquement dans les poches des riches. Il faut que les revenus des livres soient investis dans de nouveaux livres. »
De toute évidence, mon associé allait mettre le paquet pour, primo, renflouer la maison, secundo, lui permettre de prospérer, tierco, en tirer de subtantiels bénéfices, quarto, donner leur chance à des inconnus. Il me faudra quelque temps pour comprendre qu’entre les paroles et les actes il y avait un fossé : celui de l’argent.
Un homme profondément désintéressé par l’argent
L’argent, on le sait, est, avec la soif éperdue de reconnaissance, l’une des plus lancinantes fixations de Yasmina Khadra. Pas un débat, une interview où la chose ne revienne en force, alors que personne à ma connaissance ne lui a jamais reproché de gagner confortablement sa vie grâce à ses livres. C’est ainsi qu’annonçant en novembre 2013 sa candidature aux élections présidentielles algériennes de 2014, avant même d’évoquer son programme (son non-programme, diront les mauvais esprits), il clamait : « Je ne m’intéresse pas à l’argent. »
Je peux, quant à moi, témoigner que cet homme-là ne s’intéresse pas, mais alors pas du tout, à l’argent. Tenez… Même quand il place quelques milliers d’euros dans une affaire, il pousse le désintéressement jusqu’à faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les affaires ne soient pas florissantes. J’en connais qui, taraudés par l’appât du gain – tel Henning Mankel, dont la maison d’édition, qui publie, tiens, tiens, des auteurs africains, se porte bien –, auraient déplacé des montagnes pour permettre au fleuve Pactole de couler à flots. Pas Yasmina Khadra, dont le slogan christique « Les Algériens ne s’aiment pas assez ! », à défaut de marquer l’histoire de son pays, rappelle opportunément qu’il ne tient pas les marchands du Temple en odeur de sainteté.
Je n’aurai donc pas la cruauté de rappeler ici que le 20 juin 2011, YK recevait le prix Jean Gal de l’Académie française, doté de 40.000 euros, ce qui ne l’empêchera pas, peu après, de refuser de prêter aux éditions Après la Lune les quelques malheureux milliers d’euros qu’il avait promis, et qui feront cruellement défaut au moment de mettre en chantier la collection Bel Horizon, en novembre 2011, empêchant notamment toute possibilité de promotion.
Collection Bel Horizon (bouché)
Le plus rageant dans tout cela, ce n’est pas tant le mépris avec lequel j’ai été traité par ce monsieur. Même si j’ai sincèrement cru qu’après les emmerdes, les vaches maigres, les poursuites de l’Opus Dei, la précarité, ainsi que – comme me le disait un des mes associés – une « certaine incapacité chronique à vouloir m’enrichir », un miracle était possible. Le plus rageant dans cette affaire, c’est la façon dont ce monsieur a fait croire à des auteurs algériens (Hamid Grine, Fatéma Bakhaï, Francis Pornon, qui lui, est, français) que sa notoriété allait servir de caisse de résonnance à leurs écrits. Au lieu de ça, ce fut un enterrement de première classe, malgré de très beaux textes, mis en valeur par les belles maquettes de Philippe Routier. À part un article de Claude Combet dans Livres hebdo, il fallait être drôlement dégourdi pour savoir, en novembre 2011, que l’écrivain algérien le plus célèbre tendait la main à ses « frères de lettres » dans la maison d’édition créée par l’éditeur qui publia ses trois premiers romans en France. Les écrivains algériens qui l’accusèrent de censure au Centre culturel algérien seront ravis d’apprendre que Yasmina Khadra se paya le luxe d’autocensurer les auteurs qu’il publia et ne leva pas le petit doigt pour les défendre. Y compris lorsque le roman d’Hamid Grine Camus dans le narguilé, poussé par une critique élogieuse de Gérard Collard à la télévision, connut un joli succès d’estime [950 réassorts en dix jours, ce qui n’est pas rien] qui aurait pu se transformer en best-seller pour peu que quelques moyens y fussent consacrés. Ce qui aurait eu, il est vrai, l’inconvénient de prouver que la langue d’écrivains algériens tels que Hamid Grine et Fatéma Bakhaï valait bien celle du maître.
« Pour moi, tu n’es qu’un accident de parcours. »
Voilà. Je me suis fait duper par Yasmina Khadra et je n’en suis pas très fier. Cela aura au moins eu le mérite de m’ôter mes dernières illusions de petit éditeur allant cherchant la pitance avec les dents, défiant les lois du sérail, et ayant compris, mais un peu tard, que la crise, les restructurations du métier de l’édition et la révolution numérique avaient définitivement azimuté la galaxie Gutenberg, et que dans ce bouleversement de civilisation les petits éditeurs iconoclastes et désargentés ne peuvent pas jouer dans la cour des grands. Reste cette question, qui restera à jamais une énigme : « Pourquoi m’as-tu fait croire, Mohammed Moulessehoul, que tu m’aiderais ? Pourquoi avoir fermé ce « bel horizon » que tu promettais à tes compatriotes écrivains ? »
Relisant ses derniers courriels écorchés, j’ai bien un début de réponse, que je m’abstiendrai de livrer ici, de peur de passer pour trop cruel.
« Tu m’as déçu. Tu as essayé de m’entuber. (…)
« De grâce, ne t’attribue pas le beau rôle. Ne dis pas qu’aucun éditeur ne voulait de Morituri. Gallimard l’avait accepté avec un rare enthousiasme avant de se rétracter suite à l’attentat de Saint-Michel. [sic] D’autres éditeurs le voulaient avant que Baleine se manifeste. Baleine a été la mauvaise porte, pour moi. Hormis l’à-valoir, je n’ai JAMAIS reçu un sou des droits de vente sur l’ensemble de la trilogie. La preuve, j’en subis encore les frais via Platet/Folio. On me rémunère au compte-gouttes. Des misères. Et seulement lorsque je les réclame. C’est-à-dire une année sur cinq. (…)
« Qu’espères-tu en te faisant passer pour une victime ? Je subis la mauvaise foi depuis 15 ans. J’avance toujours. Parce que je suis un homme droit. Inutile de nous écrire. Pour moi, tu n’es qu’un accident de parcours. Tu m’as pris mon argent. Je te le donne. L’avenir nous dira qui a été bon et qui ne l’a pas été. Adieu. »
Est-il besoin de préciser que je n’ai jamais « pris l’argent » de ce monsieur et que son entrée dans le capital des éditions fut dûment signée devant mon avocat ? Mais foin des aigreurs ! Il y a une vie après l’édition (l’écriture, par exemple). Si l’avenir de l’Algérie, après la réélection du fauteuil roulant de Bouteflika, est inquiétant, celui de Yasmina Khadra m’indiffère. Quant aux accidents de parcours, dont j’ai eu plus que ma part, ils sont parfois salutaires, pourvu qu’on n’y laisse pas sa peau.
Fin de la catharsis. Vive la littérature !
Ce qui me dérange chez yasmine khadra, c’est le fait qu’il décrit dans ses livres les algériens de tout bord comme des sanguinaireś, des Malhonnêteś des Opportunisteś,´ des arrièrés, sans culture ni tradition, alors que, bizarrement, il n’y a que douceur et romantisme dans le colonialisme. C est ça qui plait a certains éditeurs étrangers français souvent qui lui ont fait beaucoup de bonne pub. Même les palestiniens sont décrits comme des terroristes…
Karim Sarroub préparez-vous un livre sur Khadra ?
Chiche!
A Mr Dris, intertextualité?
On doit cette notion à Gérard Genette. Or, chez lui, elle désigne justement toutes les formes d’emprunts, allant de la citation au plagiat.
Yasmina Khadra fait son Hulk chez Jean Jacques Reboux!
Ci-joint le lien sur l’article reproduit plus haut par JJB, à propos de mes démêlés avec YK, en tant qu’éditeur :
http://jeanjacquesreboux.blogspot.fr/2014/04/comment-je-me-suis-fait-entuber-par.html
Et celui sur le courriel de menace de procès que j’ai reçu de Khadra :
http://jeanjacquesreboux.blogspot.fr/2014/04/yasmina-khadra-brandit-la-menace-dun.html
Merci Jean Jacques Reboux.
monsieur youcef dris mérite d’être défendu
Quelle honte.
Et dire qu’il donnait des leçons de « bonne conduite » et de « droiture » durant sa campagne présidentielle… mais quelle honte!
Ce plagiaire est milliardaire, il a des maisons partout, il a des millions de lecteurs à travers le monde, il vit à Paris, alors que des familles vivent à la rue en Algérie!
Dans son dernier roman, récemment publié, il dénonce les corrompus et les profiteurs, alors qu’il est pire qu’eux! quel hypocrite
Yasmina Khadra aurait profité de sa position pour acquérir un terrain de l’APC d’Oran d’après un ex-wali
http://www.algerie-focus.com/blog/2014/04/yasmina-khadra-aurait-profite-dun-terrain-de-lapc-doran-pour-construire-une-maison-dapres-un-ex-wali/#sthash.wUMdeTSV.dpuf
Yasmina Khadra fait encore parler de lui. Le célèbre écrivain, aujourd’hui directeur de centre culturel algérien à Paris aurait bénéficié d’une assiette foncière appartenant à l’Etat lorsqu’il était encore officier dans l’armée. C’est ce que révèle, au moins, l’ancien wali d’Oran, Bachir Frik dans ses confidences qu’il livre depuis quelques semaines à la chaîne Echorouk TV.
« Le commandement de la deuxième région militaire (Oranie, NDLR) m’avait demandé de céder un terrain qui appartient à l’APC d’Oran pour en faire une assiette foncière au profit d’une coopérative immobilière au profit de militaires. J’avais refusé. Mais après mon départ vers Annaba, l’assiette a été donnée aux militaires qui y ont construit des maisons. Parmi les officiers bénéficiaires, je peux citer l’écrivain Yasmina Khadra qui était à l’époque officier dans l’armée », révèle Bachir Brik. L’ancien commis de l’Etat a offert cette réponse à la question du journaliste qui voulait savoir si, durant sa longue carrière, il avait reçu de injonctions de militaires ou de hauts responsables de l’Etat.
Bachir Frik, qui était également wali de Jijel et de Annaba, pense que parmi les raisons qui l’ont conduit en prison (il passé quatre ans de détention pour notamment détournement de fonds publics), on peut citer son refus de céder devant de hautes personnalités. « Il est évident que quand vous refusez de donner quelque chose, vous vous faites des ennemis. Certains ne pardonnent jamais », a-t-il avoué, dépité.
Essaïd Wakli
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incroyable
-_-
Tous les mêmes ? Non!
Juste les militaires, ils ont tous les droits.
il faut qu’il rende ce terrain (s’il n’y a que ça), il est trop riche, lahchouma sur toi yasmina
il est comme tous les khobzistes, profiteurs
Yasmina Khadra fait encore parler de lui. Le célèbre écrivain, aujourd’hui directeur de centre culturel algérien à Paris aurait bénéficié d’une assiette foncière appartenant à l’Etat lorsqu’il était encore officier dans l’armée. C’est ce que révèle, au moins, l’ancien wali d’Oran, Bachir Frik dans ses confidences qu’il livre depuis quelques semaines à la chaîne Echorouk TV.
« Le commandement de la deuxième région militaire (Oranie, NDLR) m’avait demandé de céder un terrain qui appartient à l’APC d’Oran pour en faire une assiette foncière au profit d’une coopérative immobilière au profit de militaires. J’avais refusé. Mais après mon départ vers Annaba, l’assiette a été donnée aux militaires qui y ont construit des maisons. Parmi les officiers bénéficiaires, je peux citer l’écrivain Yasmina Khadra qui était à l’époque officier dans l’armée », révèle Bachir Brik. L’ancien commis de l’Etat a offert cette réponse à la question du journaliste qui voulait savoir si, durant sa longue carrière, il avait reçu de injonctions de militaires ou de hauts responsables de l’Etat.
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A Madame, monsieur Yasmina Khadra
Madame, monsieur, j’ai l’honneur de vous écrire à travers un écrivain public qui voudra bien vous transmettre mes mots et mes pensées dans l’ordre du désordre dans lequel je lui dicte.
Madame Yasmina, monsieur Khadra, si vous me permettez, je voudrais vous demander de répondre a cette lettre le plus tôt possible afin que je puisse récupérer ou payer un étudiant ; avec lequel j’ai parié 5.000 Dinars que vous étiez une femme. Je dois admettre que le jeune étudiant a une longueur de trois paragraphes d’avance sur moi. En effet, ce jeune étudiant a lu trois paragraphes de votre livre avant de le jeter par la fenêtre de sa chambre à la cité universitaire de Bejaia.
Le livre, dont il ne se rappelle pas du titre, sauf de la somme exorbitante qu’il a payé est aplatit au milieu du chemin qui mène vers les dortoirs. Il y a maintenant plus de cinq mois de cela et par respect ou autre chose, aucun étudiant n’a daigné le ramasser. Même les éboueurs de la cité ont catégoriquement refusé de le ramasser à condition que l’APC de Bejaia ne leur fournisse les gants adéquats pour une corvée aussi nauséabonde.
Sachez ma belle Yasmina que je suis scandalisé par leur attitude, car c’est les mêmes éboueurs qui ramassent les ordures à la pêcherie de Bejaia. Le comble, ils ramassent le poisson pourri vieux d’une semaine et en été à mains nues sans jamais émettre une plainte. Je suis simplement scandalisé… Scandalisé.
Moi, ma très belle Yasmina, je n’ai jamais lu de livres de vous par peur de découvrir que vous êtes vraiment un homme – comme les mauvaises langues prétendent – et d’interrompre les fantasmes que je bâtis l’un sur l’autre et sur… vous.
Yasmina, je vous aime d’un amour aveugle et même si vous me dites que vous êtes un homme, je ne vous croirais pas. Car comment expliquer qu’une belle femme comme vous assumerait l’identité d’un homme juste pour vendre des livres.
En attendant votre réponse qui, j’espère, ne me fera pas perdre 5.000 Dinars et faire écrouler mes fantasmes. Veuillez agréer l’expression de mon amour le plus sincère.
Salem Bouglada
PS : Si vous êtes un homme, je voudrais une preuve aussi minime soit-elle.
L’encyclopédie existe, elle est en ligne, pourquoi Yasmina Khadra dit-il qu’elle n’existe pas ?
http://encyclopedia.jrank.org/
et le plagiat de tahar ouettar est bien inscrit en effet
http://encyclopedia.jrank.org/articles/pages/5769/Khadra-Yasmina-Muhammad-Moulessehoul-1955.html
Karim, une grosse bise depuis Munich, et merci de ton soutien à Youcef Dris
Yasmina Khadra viré du CCA, le centre culturel algérien:
« Le célèbre écrivain, Mohamed Mousselhoul, plus connu sous le pseudonyme Yasmina Khadra, n’est plus le directeur du Centre culturel algérien de Paris, qu’il a dirigé pendant plusieurs années. Il lui a été signifié il y a quelque jours sa fin de fonction et qu’il devait quitter les lieux, promis, sans doute, à une proche du cercle présidentiel (on parle de Zehira Yahi).
On est soulagés; qu’il s’occupe de son image dans la presse, ce mégalo inquiétant n’avait rien à faire au CCA où il n’a rien foutu, son bilan est proche du zéro;
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yasmina khadra, le champion du plagiat toutes catégories confondues, doublé d’un menteur
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Le prédateur Yasmina Khadra risque de récidiver. Il est l’un des parrains du « Livre Francophone », un concours de manuscrits. Ca me rappelle comment ce plagiaire a contacté, en 2004 des éditeurs algériens pour leur faire croire qu’il initiait, en sa qualité de directeur du CCA, un prix littéraire qui allait récompenser de nouveaux auteurs algériens. L’éditeur Dalimen est tombé dans le panneau en lui offrant 3 nouveaux romans dont Les Amants de Padovani de Youcef DRIS. De prix littéraire, il n’y en avait point. Par contre Khadra a publié en 20O8 son roman ce que le ,jour doit à la nuit, copie conforme du roman de DRIS. Dalimen édition n’a pas osé porter cette affaire en justice, connaissant la position privilégiée de cet ancien des services auprès du pouvoir algérien qui donnait des subventions aux éditeurs algériens. Les responsables de cette maison d’édition avaient plus à gagner en s’aplatissant devant l’autorité que de l’ester en justice ce qui serait un suicide pour cette maison. Aussi, je conseille à tous ceux qui souhaitent concourir au « Livre francophone » de protéger leurs oeuvres, sinon ils les retrouveraient plus tard publiés sous le nom de Yasmina Khadra.